Illégal, le compost bruxellois?

La majorité des composts bruxellois issus de déchets organiques sont pour le moment considéré comme dangereux et donc illégaux, Jonathan de Patoul, député  propose des solutions auprès du ministre de l’environnement en indiquant la possibilité de créer une valeur ajoutée à ces déchets, ce qui pourrait créer de l’emploi. Il y aurait donc un manque à gagner vu le nombre de déchets de tables produit par Bruxelles-capitale.

Une solution pour l’avenir ?

L’opération Phosphore, une plateforme qui expérimente et innove en termes de gestion des déchets organiques au niveau local, adresse une critique légitime à Bruxelles. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la majorité des composts bruxellois issus de déchets organiques (restes de repas, épluchures de légumes, coquilles d’œufs, etc.) sont pour le moment considéré comme dangereux et donc illégaux (car potentiellement souillés par des produits animaux) au regard de certaines normes européennes. La vente ou le don de compost sont, de ce fait, interdits, ce que le député bruxellois Jonathan de Patoul trouve complètement absurde.

Le compost, une activité rentable ?

Aujourd’hui vous ne pouvez pas transporter du compost produit à Bruxelles vers la Flandre ou en Wallonie. A l’heure où l’écologie et l’économie circulaire devraient être encouragées, il est difficile d’inciter le citoyen à produire son propre compost ou de créer des petits acteurs locaux avec autant de contraintes législatives. Pourtant Bruxelles pourrait créer de l’emploi en étant une source importante de compost pour les autres régions.

En 2023, les entreprises bruxelloises devront répondre de l’obligation de tri des biodéchets, il faut donc s’y préparer. A l’heure actuelle, les biodéchets représentent environ 50% du contenu total de notre poubelle et peu de foyers ou d’entreprises les trient. Notre député bruxellois souligne également l’existence d’appareils de compostage mécanique comme le Rocket Composter, utilisé en Angleterre, France et Pays-Bas mais pourtant pas encore commercialisé ou autorisé en Belgique alors qu’ils sont particulièrement efficaces pour produire jusqu’à 91 tonnes de compost par an.

Article sur le site de DéFI