TDA/H en Belgique : Pour une meilleure prise en charge

Saviez-vous que le TDA/H, en Belgique, c’est 3 à 12 % des enfants et 1 à 6% des adultes ?

Le 4 mai 2021, le Conseil supérieur de santé réitérait ses consignes de 2013 pour une meilleure prise en charge de cette pathologie. La commune peut, à son échelle, y contribuer.

Le TDA/H, un trouble aux causes multiples et des mesures bien insuffisantes

Ce trouble neuro-développemental aux causes multiples (génétique, environnement, lésions cérébrales) affecte directement le quotidien des enfants et adultes atteints par de l’inattention, de l’hyperactivité et de l’impulsivité, souvent accompagnés d’insomnies, d’anxiété ou encore de troubles d’apprentissage.  Il en résulte de nombreuses difficultés scolaires et professionnels, mais aussi dans les relations sociales et amoureuses, rendant plus probables le redoublement,  la dépression, les accidents de la route et même l’incarcération.

Manque d’informations du côté des parents, des enseignants ou encore des politiques, dépistage couteux et complexe, accès au traitement trop faible… être atteint de TDA/H en Belgique relève du parcours du combattant. Avec le groupe DéFI, je déplore bien évidemment ce manque d’attention des pouvoirs publics … ou leur ignorance, particulièrement du côté francophone où la seule ASBL concernée ne perçoit aucune subvention.

Plus de sensibilisation et une meilleure prise en charge

En tant que député bruxellois, j’ai plaidé au parlement auprès de la ministre de la Promotion de la Santé pour une meilleure sensibilisation des acteurs concernés, mais aussi pour plus de soutien matériel et financier auprès des personnes et associations actives dans le domaine.

À ce propos, lors des précédentes mandatures et sous l’impulsion de DéFI, des formules d’intégration ont été mises en place dans plusieurs écoles communales grâce à la présence dans des classes de deux instituteurs ou institutrices pour assurer aux enfants de bénéficier d’un soutien au sein de l’enseignement dit normal ou encore par le renforcement de l’encadrement logopède.

La mise en œuvre de ces pédagogies a créé une attention de l’ensemble du corps enseignant à cette problématique. Ainsi, les enfants TDA/H sont dans la construction de leur personnalité dans un processus de réussite et non d’échec. Les résultats positifs permettent de dire que ce sont des investissements socialement et financièrement rentables.

Notre volonté politique est d’avoir une école inclusive apte à répondre aux difficultés des TDA/H et d’autres profils tels ceux des HP (haut potentiel). C’est un travail permanent et de longue haleine.

Dès lors, lors du dernier conseil communal du mois de janvier, j’ai interpellé notre échevine de l’enseignement pour faire le point sur cette politique intégrative et ses perspectives. L’objectif poursuivi est d’assurer que celle ci soit bien soutenue et de faire reconnaître par les autorités politiques locales, le travail extraordinaire de notre corps enseignant qui œuvre au développement positif des enfants de nos écoles communales.