Les députés DéFI bruxellois, Jonathan de Patoul et Marie Nagy s’interrogent. Que se passe t’il sur le site de l’hippodrome de Uccle/Boitsfort ? Depuis des années l’événement La Terrasse de l’Hippodrome, devenu « O2 », fait en effet parler de lui. A ses débuts cet événement a occupé le site sans autorisation, des permis furent ensuite délivrés par l’administration, mais depuis des années, des plaintes et de nombreuses infractions sont à chaque fois constatées.
Situé en bordure de forêt de Soignes, ce site classé majoritairement en zone Natura2000 et rénové à grands frais par de l’argent public accueille chaque année des événements festifs. Interrogé sur le sujet par le député Jonathan de Patoul en commission environnement mercredi dernier, le Ministre Alain Maron confirme que Bruxelles Environnement a effectivement reçu un certain nombre de plaintes concernant, notamment, le non-respect de ces différents permis d’environnement. Ces dernières années, malgré le rappel des conditions, plusieurs amendes administratives ont été infligées aux organisateurs de l’événement.
Pour l’édition 2022, Bruxelles Environnement a déjà reçu environ cinq plaintes. La plupart d’entre elles concernaient le permis d’urbanisme. Il semblerait par exemple que les travaux d’aménagement aient commencé le 28 avril 2022, soit 5 jours avant la date notifiée dans le permis. Egalement que du matériel roulant, tels des camions semi-remorques ou de l’outillage, dont le poids dépasse très largement celui autorisé ont circulé dans la zone classée du Village des Paris ou encore que le parking est utilisé alors que ce n’est pas autorisé. Certains événements privés arborent mobilier et panneaux publicitaires pourtant interdits sur le site par le permis d’urbanisme. Durant des fêtes il est fait usage d’une sonorisation extérieure en bordure de zone protégée, également sur le golf en pleine zone Natura2000.
Récemment, le Conseil d’Etat, se basant sur l’illégalité du parking, a annulé le permis d’urbanisme global du site de l’hippodrome, pourtant, l’administration ne semble pas être pressée de faire respecter cette décision. En attendant, tout semble continuer comme si de rien n’était sur le site de Drohme.
Face à tous ces constats nos deux députés amarantes s’interrogent. Jonathan de Patoul « je ne comprends pas pourquoi l’administration continue à délivrer des permis pour de telles activités dans une zone classée, alors que chaque année ils ne sont pas respectés, mais tout le monde à l’air de faire comme si de rien n’était. Le montant des amendes doit être bien ridicule par rapport aux bénéfices engrangés »
Ils se veulent aussi positifs et souhaitent que l’on puisse continuer à organiser des activités et des événements qui soient en accord avec ce superbe site mais dans le respect des lieux et des riverains. Pour Marie Nagy « Il est tout à fait envisageable de proposer une offre d’horeca familiale accessible à tous les bruxellois respectueuse du lieu »
Yvan Hubert, riverain et membre de la section DéFI de Watermael renchéri : « Nous pourrions aussi réfléchir un peu plus loin et envisager un projet qui soit réellement axé vers la richesse de la foret de Soignes et la préservation de l’environnement comme la création d’un Musée/Centre de conférences dédié à la Foret. »