Avant de démolir, pensons à déconstruire!

 Déconstruire avant de démolir c’est logique autant qu’écologique ! Aujourd’hui nous devons accompagner les porteurs de solutions pragmatiques comme Rotor pour favoriser des projets positifs pour l’environnement, l’économie circulaire et l’emploi en région bruxelloise 

Avec ma collègue Marie Nagy, j’ai eu l’occasion de me rendre chez Rotor Deconstruction, une coopérative qui organise la réutilisation des matériaux de construction. L’occasion de nous intéresser à la question du réemploi des matériaux en Région bruxelloise et la manière dont cela s’organise, le travail de sensibilisation en la matière, les processus avec les particuliers et les entrepreneurs,..

Rotor, c’est aussi de la consultance! Cette coopérative intervient par exemple lors de la rédaction d’appels d’offres en aidant les commanditaires à intégrer des clauses relatives au réemploi. Pour cette coopérative, la question du réemploi doit avant tout se baser sur les compétences des gens, et être low-tech. De ce fait, Rotor DC s’occupe également de développer des guides et des workshops pour les entrepreneurs afin de sensibiliser au réemploi et expliquer comment récupérer soigneusement les matériaux dans une démarche positive et non contraignante.

Au-delà de son travail de sensibilisation, cette coopérative s’inscrit également dans une dynamique spécifique par rapport au rachat des matériaux: elle exclut tout rachat de matériaux produits dans des conditions socialement inacceptables. Par exemple, beaucoup de pavés proviennent d’Inde et sont moins coûteux que les belges. Pour Rotor DC, même si le réemploi est parfois plus cher (travail en amont, main d’œuvre, coûts externes,..) l’impact sociétal prime.  

Afin de dynamiser et pérenniser cette activité, il faut travailler à la mise en place d’une liste de matériaux protégés, faciliter l’implantation de ces entreprises en ville, montrer l’exemple lors de la construction ou la rénovation de bâtiments publics en intégrant systématiquement un taux de réemploi obligatoire dans le cahier des charges ou encore développer et approcher la pratique du réemploi de manière douce,..

Du travail de sensibilisation à la récupération et au démontage de matériaux, de la reconstruction au monitoring, cette entreprise s’inscrit dans une démarche écologique. Une visite riche en informations qui nous permettra d’investir davantage la question du réemploi des matériaux au Parlement bruxellois.

Marie Nagy et Jonathan de Patoul