Des ratons laveurs, listés comme espèce envahissante, ont été observés à Bruxelles au printemps

Alain Maron (Ecolo), dans une réponse au député bruxellois Jonathan de Patoul (Défi), a reconnu l’existence de ratons laveurs sur le territoire bruxellois. Les mesures mises places sont dictées par le cadre européen de lutte contre les espèces invasives.

Suite à un reportage de la RTBF sur la présence de ratons laveurs en Wallonie, le député bruxellois Jonathan de Patoul (Défi) s’est intéressé à la présence de ce petit mammifère dans la région bruxelloise. « Celui-ci a déjà été observé à plusieurs reprises, indique-t-il. Même si c’est une présence timide, j’appelle à la vigilance, bien que très sympathique c’est un mammifère qui peut très vite perturber les écosystèmes et la biodiversité. Il fait concurrence à d’autres animaux menacés comme le blaireau. Il portent aussi préjudice à certains reptiles et oiseaux dont il peut se nourrir et est également porteur de maladies… »

Et de poursuivre : « il est fort probable que le nombre de raton laveur augmente ces prochaines années à Bruxelles au vu des populations déjà observées en Flandre et Wallonie ». D’autant que « certaines personnes pensant bien faire, n’hésitent pas à le nourrir ». Cela aurait pour conséquence de les attirer vers les villes.

Le député bruxellois a interpellé, dans une question écrite, Alain Maron (Ecolo), ministre chargé de la transition écologique, de l’environnement, de l’énergie et de la démocratie participative. Il lui demande si en effet des ratons laveurs ont été observés dans la région de Bruxelles-Capitale et, dans le cas où c’est une espèce invasive, des mesures ont été mises en place ». 

Le ministre écologiste lui a répondu qu’en effet, le raton laveur commun (Procyon lotor, son nom scientifique), a été classé comme nouvelle espèce de mammifère dans la région. Il a été observé plusieurs fois. La dernière fois c’était au printemps de cette année.  Un raton laveur s’est régulièrement montré le long de la Drève Saint-Hubert à Uccle. « Cet animal y est apparu il y a quelques mois, et venait probablement de la partie flamande de la Forêt de Soignes, à quelques dizaines de mètres de là. Depuis le mois de juin, l’animal n’a plus été vu ».

La première fois c’était en avril 2015 le long de la rue des Campanules à Molenbeek. « Un deuxième individu a été vu par plusieurs observateurs en août 2017 comme victime de la route sur le ring juste au nord de la frontière régionale dans la Forêt de Soignes.

L’animal a été classé par « la liste de l’Union » comme espèce exotique envahissante. Dans ce cadre là, Bruxelles met en pratique les mesures européennes. « Si une espèce de la liste de l’Union est observée pour la première fois, elle doit être combattue le plus rapidement possible afin d’éviter l’impact négatif. Cette lutte est une responsabilité partagée entre les autorités publiques et les propriétaires de terrains », peut-on lire dans la réponse d’Alain Maron à Jonathan de Patoul.

Toutefois, des dispositions transitoires sont permises. Si un particulier possède un raton laveur chez lui dans un lieu clos sans possibilité de s’échapper ou se reproduire avant l’entrée en vigueur du règlement, il peut le garder jusqu’à la mort de l’animal. Dans certaines circonstances, des dérogations sont possibles moyennant un permis ou une autorisation.

Le ministre de l’environnement précise également dans sa réponse que la mise en place d’un « système de surveillance », auquel le grand public peut contribuer, fait partie des mesures européennes pour détecter et lutter contre les espèces envahissantes.

Depuis 2015, Bruxelles Environnement mène également une campagne active concernant l’interdiction de nourrir les animaux sauvages dans les espaces verts publics bruxellois

Aricle de la DH – J.BO