« Une meilleure gestion des déchets hospitaliers générerait des centaines de milliers d’euros d’économie! »

LE LUNDI 9 MARS 2020

Le député bruxellois DéFI Jonathan de Patoul, encourage les hôpitaux bruxellois à améliorer le tri de leurs déchets. En effet, notre député estime qu’une meilleure gestion serait à la fois bénéfique pour l’environnement mais aussi pour l’économie de la Région.

10 883 tonnes de déchets

Depuis plusieurs années, le tri des déchets s’inscrit de façon naturelle dans la vie quotidienne des Bruxellois. Il n’empêche, certaines institutions, notamment celles du milieu hospitalier ont encore du mal à se conformer au modèle. En effet, la législation sanitaire de l’usage unique fait des hôpitaux de grands producteurs de déchets. Selon Jonathan de Patoul, les hôpitaux de la Région bruxelloise avec un nombre avoisinant les 9 000 lits, produisent par an pas loin de 10 883 tonnes de déchets. Parmi ces déchets, 1 633 tonnes sont considérés comme infectieux (DASRI), chimiques ou radioactifs, alors que les 9 250 autres sont considérés comme des déchets assimilables (DAOM) aux ordures ménagères. Le tri diffère selon qu’il s’agisse de déchets dit DASRI ou DAOM. «  Le prix des poubelles jaunes pour les DASRI est de 3,68 € hors TVA. Leur évacuation jusqu’à Anvers pour être incinérés coûte 650 € la tonne et l’impact est de 950 kg d’équivalent CO2. Pour les DAOM, cela se chiffre à 195 € la tonne pour 360 kg d’équivalent CO2. » Force est de constater que la gestion des déchets infectieux est à la fois plus complexe et onéreuse, mais également plus polluante. « Il est difficile d’obtenir des chiffres exacts mais des témoignages montrent que l’objectif de 15 % de DASRI fixé par l’OMS est loin d’être atteint : les déchets toxiques dépassent les 15 %. La gestion des déchets en milieu hospitalier doit être améliorée pour réduire les coûts de leur prise en charge et leur impact environnemental. »

Trier mais aussi recycler 

Comme l’affirme Jonathan de Patoul, un grand nombre des déchets produits par les hôpitaux ne sont pas dangereux. S’agissant essentiellement d’emballages, de vêtements ou d’outils chirurgicaux. « On estime que près de 30 % des déchets hospitaliers proviennent du bloc. Pourtant, les salles d’opération ne contiennent généralement pas de poubelles de tri, il faut changer cela ». Par ailleurs, notre député bruxellois affirme également vouloir traiter et recycler les déchets toxiques. En effet, La société belge AMB est compétente dans le domaine. Néanmoins, « paradoxalement, cette entreprise n’a pas encore convaincu les hôpitaux belges, alors qu’elle exporte déjà dans plus de cinquante pays. »

Une économie de centaines milliers d’euros

Ainsi, notre député bruxellois propose à la Région d’employer un travailleur se consacrant pleinement à la gestion de ces déchets. « Une meilleure gestion des déchets générerait des centaines de milliers d’euros d’économie! Ainsi, qu’une réduction importante de la pollution émise. De plus, une politique efficace de la gestion des déchets des hôpitaux sera source d’activité pour l’économie belge et sociale grâce au recyclage des métaux. »

Article sur le site de DéFI : https://defi.eu/jonathan-de-patoul-dechets-hospitaliers-economie-centaines-de-milliers-d-euros/