Ce jeudi après-midi, le député amarante Jonathan de Patoul interrogeait le Ministre Alain MARON au sujet de la cybersécurité des hôpitaux bruxellois.
Le 17 janvier 2021, le centre Hospitalier de Wallonie picarde (CHwapi) a été victime d’une cyberattaque rendant les différents serveurs de l’hôpital inaccessibles. Celle-ci faisait suite à une demande de rançon à laquelle l’hôpital avait décidé de ne pas donner suite.En quelques secondes, plus de 180 applications sur les 300 qui font tourner l’hôpital ont été anéanties. En conséquence, les services du 112 ont été contraints d’être réorientés vers d’autres hôpitaux pour y acheminer de nouveaux patients.
Après pas moins de deux semaines d’un travail acharné de la part des équipes informatiques, les applications des services prioritaires, à savoir les soins intensifs, la néphrologie, le bloc opératoire et l’imagerie médicale, ont pu être relancées. Malheureusement, la tâche reste encore immense. Pour pallier les dégâts et faire face à la surcharge de travail, administrative notamment, engendrée par cette cyber catastrophe, des employés d’autres hôpitaux ont été détachés pour venir prêter main-forte au CHwapi. L’équipe informatique a également dû être renforcée et est passée de 40 à 60 personnes. Jusqu’à la fin du mois de mars, les informaticiens se sont relayés 24h/24h sur site, alors même que le télétravail était encore la norme.
En définitive, la direction du CHwapi estime que cette attaque aura coûté plus de 300.000 euros en coûts directs, estimant également que les coûts indirects se chiffrent en millions d’euros, à savoir notamment, la perte d’efficacité, la surcharge de travail et l’immobilisation de nombreux projets.
“Il est tout bonnement impensable que nos hôpitaux bruxellois, service essentiel pour nos citoyens, à fortiori en temps de pandémie, soient sujets à des cyberattaques”
Plus récemment, la clinique Saint-Luc à Bouge a subi une attaque informatique. Cette dernière n’a pas eu de répercussions sur la prise en charge des patients hospitalisés mais bon nombre de consultations ont été annulées pour prévenir tout éventuel accès aux auteurs de cette cyberattaque.
Dès lors, il convient de renforcer la cybersécurité des hôpitaux bruxellois et de développer des actions de sensibilisations aux gestes favorisant la cybersécurité aux personnels des hôpitaux bruxellois.