La hausse exponentielle des cas de violence, de harcèlement et de cyber-harcèlement à l’école ou après le temps scolaire se révèle de plus en plus inquiétante.
Selon l’enquête PISA (programme international pour le suivi des acquis des élèves) menée en 2018, environ 17% des élèves de la fédération Wallonie-Bruxelles ont subi le harcèlement à l’école. Celui-ci peut prendre plusieurs formes, les violences peuvent être physiques ou verbales. Directement à l’école mais parfois aussi de manière plus insidieuse une fois rentré chez soi, via les réseaux sociaux.
Les conséquences du harcèlement chez les enfants sont multiples. Les victimes présentent souvent des problèmes scolaires, allant du redoublement à la phobie ou au décrochage. Mais dans certains cas, il a également un impact sur la santé psychique des enfants pouvant entraîner un repli sur soi, de l’anxiété et dans les cas les plus sévères de la dépression.
Pour DéFI la lutte contre le harcèlement scolaire doit être une priorité dans nos écoles, nous sommes d’ailleurs intervenus en ce sens à plusieurs reprises au parlement de la fédération Wallonie-Bruxelles.
Tous les milieux sociaux, toutes les écoles dès l’enseignement fondamental sont concernés. Avec 7 écoles fondamentales et primaires et une école secondaire, le réseau communal à Woluwe-Saint-Pierre doit agir.
Dès lors, en tant que chef de groupe, Jonathan de Patoul interviendra lors d’un prochain conseil communal sur la question pour entre autres proposer deux outils qui peuvent être utilisés à l’école. L’un préventif – à savoir le « Jeu des Trois Figures » et l’autre, curatif, développé par l’Université de Mons en partenariat avec la Ville, intitulé « Cyber-Help ».
Le « Jeu des Trois Figures » est développé en maternelle et permet d’éduquer les élèves les plus jeunes à l’empathie. Il s’agit d’un outil préventif très efficace dans lequel, au départ d’images, les enfants endossent différents rôles successifs: celui de l’agresseur, celui de l’agressé et celui du témoin. Ce jeu de rôle permet aux enfants d’apprendre à se mettre à la place de l’autre et de ressentir les émotions que chacun de ces rôles suscite.
L’application « Cyber-Help », quant à elle, permet aux élèves victimes de messages et photos moqueurs ou dénigrants, de cliquer sur une icône qui permettra un envoi immédiat de la capture d’écran à l’équipe éducative et pédagogique.
Ces deux outils précis permettent de contribuer à prendre « en tenaille » ces dérives qui malheureusement augmentent au fil du temps tout comme la place que prennent les nouvelles technologies dans la vie familiale et scolaire des élèves.
Avec le groupe DéFI, pour le bien être de nos écoliers et leurs familles, nous resterons très attentif au suivi de cette question.