L’urgence de limiter la consommation de sucres ajoutés !

Aujourd’hui un enfant de 9 ans aurait déjà mangé plus de sucres que son grand père de 90 ans durant toute sa vie.

Conscient de la nécessité d’agir face au fléau que constitue une consommation excessive de sucre ajouté, j’ai déposé une proposition de résolution au Parlement francophone bruxellois visant à mettre en place un plan interfédéral de lutte contre la consommation excessive de sucres ajoutés, dit “Plan Sucre”. Co-signée par le PS, Ecolo, le cdH et le MR, je me réjouis qu’elle ait été adoptée à l’unanimité par l’ensemble des groupes politiques. 

“Évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé !” Voici une maxime communément martelée auprès de la population afin de la sensibiliser à une alimentation et à une vie plus saines. “Plus facile à dire qu’à faire », je le reconnais “Car, chaque jour, sans même nous en rendre compte, l’on mange des quantités importantes de sucre. Près de 80% des produits en vente dans nos supermarchés en sont enrichis. On pense bien sûr aux bonbons, aux gâteaux, aux sodas, etc. Mais en fait, ils se cachent partout : dans les plats préparés salés, les céréales du petit-déjeuner, la sauce tomate, les charcuteries et même dans les produits light !”.

Un véritable problème de santé publique

Or, cette surconsommation de sucre a des effets très néfastes sur notre santé. Elle peut favoriser l’apparition de différentes maladies et facteurs de comorbidités : problème de santé dentaire, surpoids, obésité. 

En Belgique, 34% de la population est en surpoids, et 14% obèse. Il s’agit donc d’un véritable problème de santé publique, de société. Ces situations d’obésité ou de surpoids peuvent induire d’autres problèmes tels que les maladies cardiovasculaires, les maladies du foie, du pancréas, les insuffisances rénales, voire l’apparition de cancers et de diabète. En Région bruxelloise, c’est une personne sur douze qui est atteinte de diabète et on estime que ce nombre passera à une personne sur dix d’ici à 2030 !

Outre ces problèmes sanitaires, une consommation trop importante de sucre pourrait altérer notre comportement. Certaines études affirment en effet que le sucre provoquerait ce que l’on appelle une « eating addiction ». Certains chercheurs affirment même que le sucre et la cocaïne auraient des effets comparables qui conduiraient à une addiction.

Lutter contre ce problème majeur ne s’annonce toutefois pas simple ! De nombreux niveaux de pouvoir sont concernés, de l’Europe à la Région bruxelloise, en passant par l’Etat fédéral. La réponse doit être globale pour être efficace. 

Actualisation : Suivi du « Plan sucre » et exemplarité des pouvoirs publics 

Soucieux du suivi de ma résolution, j’ai interrogé en séance plénière de la COCOF le 19 novembre 2021, la Ministre chargée de la Santé pour suivre l’application du Plan sucre. Ce fut l’occasion de souligner notre devoir d’exemplarité en tant que parlementaires. Nous avons, en effet, à tous les étages du Parlement bruxellois des frigos remplis de sodas en libre-service. C’est mauvais pour notre santé et pour l’image que cela renvoie. Soyons pragmatique et exemplaire.