Ecosteryl, une entreprise montoise spécialisée dans le traitement et le recyclage des déchets médicaux, exporte ses machines dans le monde entier, sauf en Belgique. Une situation à la belge, que je dénonce depuis des années !
Lors de cette visite, accompagné de François De Smet, Daniel Soudant (Pésident de DéFI en Wallonie) et Didier Golinveau (conseiller communal à Colfontaine) nous avons pu échanger longuement autour de la question de la décontamination et du recyclage des déchets hospitaliers pour chercher à comprendre pourquoi cette technologie belge n’est pas utilisée par nos hôpitaux.
Et pour cause, la totalité des déchets dits contaminés (seringues, compresses, poches de sang, etc.) de nos hôpitaux wallons et bruxellois sont incinérés, un processus polluant et coûteux alors qu’Ecosteryl propose une solution beaucoup plus vertueuse.
En effet, l’entreprise familiale wallonne fondée en 1947 a réussi à s’adapter au fil du temps et fabrique des machines qui broient, décontaminent et trient les déchets hospitaliers, de cette manière, elle participe à la mise en place de filières d’économie circulaire autour de ces derniers, un plus pour l’environnement et pour les finances publiques.
Pourquoi cela bloque t’il en Belgique ?
Jusqu’il y a peu, il était légalement obligatoire d’incinérer les déchets contaminés. Les technologies développées par Ecosteryl nous démontre pourtant la nécessité d’évolution de la législation.
Face à ces constats, je suis intervenu au Parlement bruxellois à de nombreuses reprises pour soulever le problème et demander un changement de la législation. Lentement mais sûrement la situation évolue, mais la complexité institutionnelle belge ne facilite pas la tâche.
En effet, un déchet wallon n’a parfois pas le même “statut” qu’un déchet bruxellois, mais face au défi climatique et à la nécessité de rationaliser les dépenses publiques, il faut aujourd’hui être pragmatique, clarifier et si nécessaire (ré)adapter la législation en vigueur.
Pour DéFI c’est clair, les pouvoirs publics doivent pouvoir offrir tous les leviers d’action possibles pour permettre au secteur de la santé d’évoluer vers plus de durabilité et accompagner les hôpitaux et les structures de soin désireuses de s’inscrire dans cette démarche vertueuse du recyclage.
Soyons logiques autant qu’écologiques, pourquoi ce qui se fait en Région lilloise, à une centaine de kilomètres, ne serait pas possible chez nous ?